Le temps où rapper en français était considéré comme étant un péché est bien révolu. On doit cela aux pionniers du Rap dans la langue de Molière qui trouvèrent la formule secrète pour que leurs flow soient suffisamment originaux pour ne pas singer bêtement les américains tout en apportant la touche urbaine d’Europe dans un mouvement qui à l’époque était essentiellement américains. Parmi ces pionniers on citera l’artiste de la semaine MC Solaar.
Que les choses soient bien clairs. Il est en Rap un axiome qui se vérifie avec chaque nouvelle génération de rappeurs. On se construit une réputation en piétinant sans ménagement les aînés. On ne devient célèbre que pour mieux être piétiner ensuite par les jeunes loups qui, sans aucune retenue, vous ont adulé pour mieux vous jeter tel un sac usé dans une décharge sans possibilité de recyclage. Oui MC Solaar fut un grand rappeur, il ne l’est plus. Oui, MC Solaar a permis à toute une génération de rappeur de sortir de l’ombre et sans doute d’accéder plus facilement au Star Système, mais cela n’empêche pas que MC Solaar est devenu un has been désuet et ce n’est pas en participant à une comédie musicale que le rappeur de Barbesse retrouvera sa place dans le coeur de ces premiers fans.
Claude M’barali a commencé son ascension vers la gloire via le morceau Bouge de là qui, bien que n’étant pas un révolution musicale en soit, lui permit par un phrasé et par des paroles jamais entendues auparavant de sortir de la scène underground du rap français et de s’ouvrir aux radios grand public alors vierges de tout rap français. Sur sa lancée avec son album Qui sème le vent récolte le tempo et des titres comme Caroline, le rappeur d’origine tchadienne s’affirme comme incontournable. Il permet également à d’autres rappeurs dans son sillage de sortir de l’anonymat.
La consécration internationale viendra avec son 2ème album Prose Combat qui sera un succès international et qui l’assoie définitivement comme étant un rappeur de référence quelque soit la génération considérée.
J’ai choisi de vous faire redécouvrir le son The Good, The Bad (Le Bien, Le Mal) car on peut le dire maintenant ce son fût produit à l’apogée du règne de Claude MC et même le talentueux Guru du groupe Gangstarr n’arrivent pas à concurrencer Solaar quelque soit son flow. MC Solaar était Le MC au top et personne ne pouvait espérer faire mieux en 1993.
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NDLR : Rien que le look des téléphones portables avant-gardiste de ce clip valent le détour 😀 .
Haa il nous manque le McSolaar old school! Mais bon faut retenir ce qu’il a fait de bon et laisser de coté le reste. Il reste pour un moi un tout bon rappeur!
pourquoi ne site-t-on k’MC SOLAAR comme précurseur du rap français?